28 semaines plus tard est un film d'horreur post-apocalyptique hispano-britannique écrit et réalisé par Juan Carlos Fresnadillo en 2007. Il s'agit de la suite directe de 28 jours plus tard.
Avec un budget de 15 millions de dollars, il dure 90 minutes.
Synopsis : Le film nous livre une belle scène d'introduction explicative qui fait directement suite au premier opus ; on commence sans transition avec un petit groupe de survivants barricadés dans une maison, qui tentent tant bien que mal de survivre pendant la contamination. Malheureusement pour eux les infectés parviennent à forcer leurs défenses et font un massacre parmi les victimes ! L'un des réfugiés (Robert Carlyle) se voit contraint d'abandonner sa femme afin de sauver sa peau en s'enfuyant lâchement...
Après cette piqûre de rappel sur la situation, le film nous résume rapidement les évènements depuis le début de l'infection ; on apprend alors que les infectés sont tous morts de faim et que l'armée américaine a repris le contrôle de Londres pour y réinstaller progressivement des anciens résidents. Parmi eux se trouvent les enfants de Robert, qui a apparemment réussi à survivre tout ce temps. Il leur raconte une version épurée de la mort de leur mère pour éviter de trop passer pour un fumier !
Le film prend donc son temps pour démarrer, la situation semble être redevenue stable, mais les enfants en question décident d'aller visiter leur ancienne maison (située en dehors de la zone de sécurité sinon c'est pas drôle) ; ils retrouvent là-bas leur mère qui a finalement survécu en développant une immunité spontanée (ce qui n'est pas pour arranger Robert !). Hélas maman est toujours contagieuse et son brave mari va l'apprendre à ses dépens en l'embrassant pour faire amende honorable. Désormais infecté, il commence par massacrer sa femme qui aura tout gagné avant de se mettre au boulot en déclenchant une nouvelle contamination à lui tout seul...
Spoiler Alert !Même si l'armée est cette fois sur place et bien préparée, cela n'empêche pas le virus de se répandre et de rendre la situation rapidement incontrôlable. Dépassée par les évènements, l'armée ordonne alors le code rouge, c'est à dire l'extermination systématique de tout être humain dans la zone, infecté ou non (similitudes avec Doomsday). Le film a donc un regard plus critique que le premier opus car on n'hésite pas à balancer des bombes au napalm sur les pauvres civils qui auraient dû rester à la campagne... Aidés par quelques couillons, les enfants tentent alors de s'enfuir de la ville dévastée par les bombardements et le gaz, les infectés sur leurs talons.
Malgré la réussite de l'opération (les enfants sont sauvés et sont censés avoir dans leur code génétique un remède), la dernière scène montrant des infectés courant vers la tour Eiffel suggère fortement que le processus de confinement a échoué....
Réalisation : Il s'agit du deuxième long-métrage de son réalisateur après Intacto qui avait reçu plusieurs prix.
Globalement le montage semble être mieux géré que dans le premier opus, le film amène tranquillement le spectateur vers l'élément perturbateur, à savoir la réapparition du virus de la fureur. Les scènes d'action sont moins suggérées, on peut désormais admirer les contaminés en gros plans et la violence monte d'un cran, autant dans le physique que le psychologique (le père qui abandonne sa femme, essaye de tuer ses gosses, les civils qui se font défoncer la gueule...).
Le film joue plus sur les effets de lumière avec de nombreux flashs brusques dans les zones d'ombre pour désorienter le spectateur et renforcer le sentiment de panique générale. Même si le film n'est pas en caméra embarquée, le principe de la vision infrarouge est conservé pour la fin pour se repérer dans le noir ; idéal pour tomber dans une embuscade à chaque tournant !
Bande-son : On retrouve le brave John Murphy à la baguette, déjà aux commandes pour 28 jours plus tard. Cette fois-ci le thème emblématique du film se retrouve dès la première séquence du film, pour bien rappeler au spectateur l'horreur de la situation. Les autres musiques ne sont pas mal non plus et instaurent un sentiment de désespoir inéluctable ainsi qu'une ambiance angoissante ; on a le sentiment qu'une connerie peut surgir à n'importe quel moment !
Jeu des acteurs/Personnages : Le casting se base essentiellement sur Robert Carlyle, connu pour la diversité de ses rôles (Le Monde ne suffit pas, Trainspotting, The Tournament dans un tout autre registre), qui interprète ici un père rongé par la culpabilité et qui va le payer très cher en se transformant en zombie infecté plus malin que la moyenne, et qui va déclencher une deuxième pandémie à lui tout seul. On pourra également citer Rose Byrne (X-Men le commencement, Insidious, The Place beyond the Pines...) et pour finir le brave Jeremy Renner encore peu connu à cette époque, friand de rôles de bourrins, qui incarne ici un soldat muni d'une conscience et qui refuse de descendre des gosses.
Le jeu d'acteur est suffisamment convaincant pour qu'on se laisse immerger dans l'ambiance du film ; même les contaminés sont plus crédibles que dans le premier opus ! Le paradoxe mis en avant est que les survivants se doivent d'être solidaires pour rester en vie, tout en massacrant sans pitié le premier qui se fait infecter.
Conclusion : Faisant suite de manière logique à 28 jours plus tard, ce deuxième épisode semble être mieux goupillé que son prédécesseur ; avec un montage mieux géré et une structure narrative plus organisée, 28 semaines plus tard nous livre un deuxième chapitre plus concluant et plus effrayant. Ultime chapitre qui plus est, car le projet initial d'un 28 mois plus tard a été finalement abandonné... Cela est sans doute pour le mieux, car on peut facilement deviner où l'histoire nous aurait conduit !